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Sybille de Bollardière

chroniques

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Le paradoxe de l'écrivain... Marguerite Yourcenar - 1981

27 Octobre 2011, 14:38pm

Publié par Sybille de Bollardiere

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Le livre à venir

26 Octobre 2011, 09:20am

Publié par Sybille de Bollardiere

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La voie d'accès, en écriture ou en voyage...

14 Octobre 2011, 08:40am

Publié par Sybille de Bollardiere

La voie d accès

Sybille de B.

En écriture ou en voyage, il est des nuits en chantier douces sous la menace des pierres, des peurs anciennes et des calamités héréditaires. Je revisite mes pages, les toits byzantins d’une ville blanche où dans ma mémoire, quelques mouches agitées évoquent la fin de l’été.

     Il écrit en ma présence et je vois ses mains danser sur le clavier, caressant des lettres, des mots, des idées, des envies… Et son visage bleui par l’écran, son visage capté, ravi, absent à moi-même. Le monde où il vit est un monde privé de grâce. Impuissante à effacer la trace des blessures anciennes, j’ai souvent cherché dans le reflet de l’eau l’écriture des jours à venir ; la fuite pour échapper à la lente chorégraphie de l’effacement, à l’indigence qui précède les départs.

     Evaluation du domaine commun, de l’importance des documents partagés, j’ai si peu de finesse, si peu de talent pour l’humain que je dois le plus souvent me résoudre à la solitude.

 Voie d’accès 64

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Il y a des jours comme ça...

7 Octobre 2011, 08:14am

Publié par Sybille de Bollardiere

 

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   Il y a des jours comme ça où l’on rentre chez soi, émue d’avoir rencontré ou côtoyé des gens admirables ou tout simplement merveilleux. C’était hier pour moi : le matin sur la ligne 13, coincé entre deux stations, un wagon de sardines entassées verticales et suantes - dont j’étais- et au milieu un charmant bébé et ses parents. Tous trois, peau d’ébène, frais, souriants et paisibles malgré l’attente et l’énorme poussette. Contagieuse sérénité ! On était presque déçus de se retrouver tous délivrés et seuls sur le quai après ces longues minutes de patiente

   Plus tard dans un train vers l’ouest une jeune fille à lourde frange rousse regardait le paysage défiler avec tant de douceur que je l’imaginais partant en vacances ou rejoignant un amoureux. Pas du tout, ce n’était que son chemin de croix quotidien : une heure et demie matin et soir assorties de quarante cinq minutes de voitures et de métro… Pourquoi tout cela ? « Parce que c’est difficile de se loger à Paris quand on est étudiant… » Elle rajouta simplement « Mais cela me permet de vivre encore un peu chez mes parents et puis j’aime cette région… » Elle baissa les yeux en souriant à l’arrivée d’un SMS et je plongeai dans mes notes…

    Le soir, non loin d’un feu de bois et devant une belle nappe tissée d’Afrique j’ai mangé une délicieuse omelette aux rutabagas percherons et champignons des forêts finlandaises et c’est le monde entier qui m’a paru merveilleux.

    Là où j’habite est une chance, celle d’écrire le livre d’une vie silencieuse, presque recluse, un livre où les minutes s’écouleraient au rythme des nuages défilant sur la cime des arbres. Je viens de finir un roman et déjà une autre histoire surgit entre les lignes, une autre folie, un autre désert. La vérité est mortelle parfois, c’est pour lui résister que l’on devient écrivain.

 

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