un jour de semaine
Un jour de semaine sur la grève de mars.
Isolement au sein de l’éphémère, une plage après la marée.
Vent du sud et soleil blanc
le paysage s’offre des teintes de mine de plomb
une ardeur de juillet.
Lentement, la vague froisse le silence sous l’assaut bavard des goélands.
Mémoire de pierres
dressées face au flot
posées sur l’horizon comme les gisants d’un autre temps
elles m’ont connue à tous les âges, sous tous les vents.
Les yeux fermés, je dessine leurs courbes, leurs déchirures
j’inspecte leurs blessures, ces effondrements de la roches
et leurs plaies nouvelles béantes sous le soleil de mars.
Sur l’île au loin, la lande verte des dernières pluies d’hiver.