Les plateaux
C’est encore l’hiver là-haut sur les plateaux
Où le sang jaune des sillons sèche sous le vent des corbeaux
Mais si peu ici,
Dans la vallée où le temps s’enivre de bleu
Alors pour oublier l’attente et le ciel froissé des pluies
Je délaisse, papier, crayons, clavier et fiction
Pour la lumière des chemins
Une journée comme en repos de soi
Avec des mots de tous les jours
De lisières, de bois, d’écorce ou de sable
Des mots de rien, du quotidien, même pas d’amour
Mais plus que ça et je le sais bien