Le poème de Blanche
Toi qui me devances d’un pas
Et que je suis dans l’ombre
Que deviendras tu quand même mon désespoir t’auras laissé ?
Passager inutile d’un paysage désincarné
Où traînent une saison et l’ultime source des larmes
A quelle douleur te livreras-tu
Quand le temps me vouera au détachement ?
Faudra t-il apprendre la douceur
Et à défaire enfin ces liens d’attente
Que nous avions si longuement tissés
Nos passions et nos peines nous quittent
Bientôt nous serons libres,
Oui, libres au point d’en avoir tout oublié
Moi aussi je laisserai en chemin
Le regret des pages inachevées
Ce soir je te rejoins
Et n'attends plus rien qu'on ne m’ait déjà donné