Gris ou bleu, ce matin
Gris ou bleu, le matin efface à grands coups d’ailes les mots de la nuit, les visages aussi. Sur les murs silencieux le reflet de leurs voix, de nos rires, des titres de livres, préfaces de jours à venir.
On s’est aimé de peu, d’instants, de ces moments là que la nuit voudrait retenir et que les livres dès années après parfois, nous offrent en partage. Oui l’écho des voix sur les parois du cœur et dans la main, le battement d’un pouls, les errances du temps et peut importe ce vent innocent qui croit tout effacer, j’ai pour l’amitié la plus exigeante passion. Ça ne passera pas.