De la constance...

Tout ce vert à l’assaut du ciel et pas un souffle pour chasser les nuages mais qu’importe à celui  qui poursuit son but. Il ne souhaite rien d’autre que rester là. Comme me le dit chaque jour Piotr, il s’agit d’attendre et non pas d’espérer, seulement d’attendre... Le soleil, un mot ou peut-être rien qu’un signe. La constance se moque de l’espoir, des promesses, des choses prévisibles ou tangibles elle est et demeure, fidèle à elle-même, indétournable. Dans son absolu elle ne désespère pas de progresser, de s’améliorer… Insensible aux menaces, elle s’offre son ciel et son ciel est une certitude qui prolongera son attente.

Les mots me manquent maintenant, peut-être faudrait-t-il déserter le blog le temps d’une saison pour laisser l’absence creuser son sillon comme le sel sur la plaie. Constance dans la douleur pour qu’elle écrive sur la feuille blanche sa part d’ineffaçable... La nuit s'avance et dans une petite ville plus au nord, entre ses bleus, ses ruelles et sa rivière, il y mon souvenir qui marche accompagné, tout comme je sais sur la houle des champs, un étrange vaisseau qui attend lui aussi.