L'Orange de Mars 23 - Vert tendre

, 20:24pm

De: "Malcom." <Malcom.@hotmail.fr>

À: "Savannah." <.Savannah@hotmail.fr>

Objet: épatant

Date: mardi 6 mai 2003 11:46

Savannah,

Il faut sortir du Panthéon, être par moment barbare et tout brûler ou partir, tout simplement. Il n'est pas question d'exil. Juste d'aérer l'esprit dans les pensées les plus anodines ou les moins sérieuses, mais aussi en prenant le chemin inverse, être aérien et pénétrer dans les moindres recoins afin d'en chasser les miasmes desséchées d'un passé qui ne dure que trop. Rejouer le passé ? Pourquoi pas, mais a contrario. Beaucoup plus difficile, mais rigolo (oui, Savannah, bien entendu « drôle » eût été plus littéraire, mais rigolo est si justement drôle à prononcer tout en l'écrivant, le composant, le frappant. C'est drôle et rigolo, donc épatant).

Nous sommes bien attendus au Moulin de Linthe vendredi soir. J'ai annoncé notre arrivée pour 20 :00 ce qui ne pose pas de problème. Emporte un peu de papier et un crayon, nous nous glisserons quelques mots, non ?

Je t'embrasse

Malcom

De: "Savannah." <.Savannah@hotmail.fr>

À: "Malcom." <Malcom.@hotmail.fr>

Objet: La madeleine de Linthe et toutes les autres

Date: dimanche 11 mai 2003 22:45

Bonsoir Malcom,

Encore un peu étourdie de ces moments riches de mille choses avec toi je "reprends la plume".

Des paysages me trottent dans la tête, mais aussi des instants rares qui ont l'intensité de la madeleine de Proust (je souris !)

Sur fond de musique où se mêle tes chansons, les miennes et le chant de l'eau de notre moulin, je te revois, de profil dans la voiture, endormi, parfois pensif.

Encore merci pour tout - je me dois de faire une liste pour ne rien oublier - pour :

Les madeleines.

Les cartes et leur lecture

Le moulin, ta biographie,

Le saucisson à l'ail, la tapenade et la pomme épluchée

Je t'embrasse tendrement

De: "Malcom." <Malcom.@hotmail.fr>

À: "Savannah." <.Savannah@hotmail.fr>

Objet: vert tendre

Date: lundi 12 mai 2003 17:47

Savannah,

Donc nous revoici dans notre échange épistolaire. Le confort, non ? (je souris)

J'étais heureux de ce temps partagé. Nos quotidiens enfin confrontés à la nécessité de composer ensemble un rythme de vie. Le vieux garçon a su progresser à son propre étonnement. Merci.

Tout de tendresse

Malcom