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Sybille de Bollardière
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La Passagère, textes

23 Février 2015, 11:31am

Publié par Sybille de Bollardiere

Textes des participants de l'atelier

Textes des participants de l'atelier

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La traversée

21 Février 2015, 15:30pm

Publié par Sybille de Bollardiere

La traversée

C'était ce matin un peu avant midi, j'ai reconnu leur cri et je les ai vues passer haut dans le ciel . Entre neige et pluie, les oies remontaient vers le nord, suivant le cour de la rivière. Il m'a semblé que rien n'était plus important que leur présence dans le ciel, que cette traversée.

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Capharnaüm

20 Février 2015, 14:06pm

Publié par Sybille de Bollardiere

Capharnaüm
Capharnaüm interne sous pluie régulière
Eau pétillante marque distributeur, gorgée de sel
Programme télé, aiguilles à tricoter et laine bleu marine
Un genou à terre, ficelle à rôti de géant
et sous le cœur ischémié, la main sur le papier
Flamme bleue du gaz et boite à musique
Centimètre, ruban de soie, crayon de couleur
Tournevis, dentelle, plumes, cadenas,
(J’ai oublié de préciser rose syrien le crayon)
quant au pendule, il est d’avenir évidemment
de passé parfois comme le gant tricoté main.
Bernique je vous dis
Sa brosse à dents, papier de verre, bille
Saint Patrick et quatre feuilles au trèfle
c'était autrefois
Galet de Blainville avant la marée du siècle
Oubliés : Le père, le fils et le saint Esprit
Restent quelques éléphants d’ébène, d’or ou d’ivoire
Sur les tables immobiles
Des objets, des mots
Un matin, un jour..

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Enfance

16 Février 2015, 12:12pm

Publié par Sybille de Bollardiere

Enfance

Aujourd’hui le thème de l’atelier d’écriture sera l’enfance. Pour l’évoquer, « la faire venir » intacte dans ses limbes ou plutôt dans ce linceul mélancolique dont on l’enveloppe au fil des années, j’ai relu Bergougnioux, l’enfance avec un A comme âpre et agricole, Ernaux l’enfance sociologique, objet d’étude et de tendresse, en bocal dans les étagères de l’épicerie familiale. Canetti, Mandelstam, Sarraute, parce que rien ne vaut une enfance juive, colorée et voyageuse ou même exilée quand il s’agit de donner des couleurs à la sienne. Parfois l’enfance se résume à des objets : une peluche, un martinet, un livre, une petite voiture ou une poupée. L’enfance se referme autour d’un mot ou d’un jour de la semaine : l’enfance lumineuse du jeudi ou du mercredi. Curieusement on n’évoque les dimanches que pour en rappeler la tristesse et la solitude. Les enfants ne pardonnent pas à leur enfance de les avoir laissés seuls. Mais qu’est-ce qu’on a fait pendant l’enfance « en vrai » ? Comment occupait-on nos journées à part attendre ou rêver d’être grand pour au choix : partir, être enfin tranquille, les quitter pour toujours ou simplement vivre sa vie ?

J’aime cette phrase d’Annie Ernaux à propos de l’enfance de son père : Il aimait apprendre. (On disait apprendre tout court, comme boire ou manger.) Dans un autre texte, Les armoires vides ou La honte, Annie Ernaux cite ce mot apprendre en précisant qu’il était dévolu à l’enfance, chez elle-ce qui signifie à Yvetot dans les années 50-60 et dans sa famille, on ne parlait du travail que pour évoquer celui d’un ouvrier, d’un paysan. L’enfant lui ne faisait qu’apprendre. As-tu bien appris ? Qu’est-ce que j’ai appris ? Voila la question.

L'atelier d'écriture

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