Piotr, Philippe Katerine et il pleuvait toujours...
Rien de tel qu’un séjour en Bretagne pour redécouvrir les bienfaits de la sieste. Il faut dire que la veille au soir, Piotr et moi, avions sérieusement fêté notre arrivée. A la mi-temps d’une semaine de pluie, face à la montée des eaux, il nous restait l’inaltérable plaisir de lire ou de relire. J’avais choisi « L’Atlas des Iles Abandonnées » de Judith Schalansky que je feuilletais au coin du feu tout en dégustant un blanc du Languedoc. Piotr lui, préféra relire « un léger passage à vide de Nicolas Rey ». Très vite, sous l’effet du fameux « Belles pierres » il fut pris d’un délire récitatif et c’est debout sur la table, sur fond du dernier album de Philippe Katerine qu’il nous fit visiter les tréfonds de l’âme de l’auteur.
« Bla bla bla », disait la chanson ou, « Comment tu t’appelles ? » « Ta gueule » hurlait Piotr en roulant sous la table … Et il pleuvait toujours.
Le lendemain, le teint blafard, il sortit brièvement de sa léthargie :
- Il faut que je te parle de mon rêve, c’est très étrange…
- Ah oui, ton rêve…Mon pauvre Piotr, reposes-toi et on en parlera demain.