Le jardin et la mer
A 9 heures dans la clameur des cigales, il fait déjà trop chaud pour emprunter le sentier qui longe les criques vers le cap alors, j'écris face à la mer qui s'ouvre comme un tableau dans l'encadrement des pins. Je regarde chaque buisson de fleurs, les lantanas, plumbagos, marguerites, agapanthes et jusqu'aux hortensias qui luttent pour un peu d'eau à l'ombre des palmiers. Face au paysage qui vire au bleu écrasé de lumière, j'épouse l'instant fragile et odorant que m'offre le rêve d'un jardinier.