Lecture un jour d'été
"Je pose un pas toujours plus lent dans le sentier des signes qu'un seul froissement de feuilles effarouche. J'apprivoise les plus furtives présences. Je ne parle plus, je n'interroge plus, j'écoute. Qui connaît sa vraie voix ? Si pure jaillisse-t-elle, un arrière écho de sang sourdement la charge de menace. C'est l'homme de silence que les bêtes séparent de la peur... L'oiseau perdu, la plus tremblante étoile, le papillon des âmes, neige et nuit, qui essaime aux vieux saules, tout m'est présence."
Gustave Roud