Où que j'aille la Bretagne me serre le cœur Je n'y vais plus que de mémoireSaisir le temps d'un cliché, cette mer aléatoireQui s'efface sous le ciel.Ici au nord,Une presqu'île offerte en souvenir A ce qui n'a pas eu lieu ou trop peuEt pourtant dans la lumière d'ouest, tu es là Inondé de vent et de soleil comme un gisant de pierreDe profil pour l'éternité. La mer furieuse remonte dans le bruissement du ventLe bleu du monde encercle la presqu’îleEnsable notre langueLes mots parcimonieux du discours amoureuxQuand tu me disais toi, le pilleur d’étoilesJe t'aime à jamais.La mer furieuse remonte dans le bruissement du vent.J’écris en psalmodiant nos noms au soleil de marsEt soudain, Il fait bon comme en étéDans la chaudière des sentimentsEntre mes doigts, un couple de coquillage se défaitFace au silence, les bancs videsUne vague s'avance, grise et tendrePresque imperceptible Avant qu’elle ne s'ourle de blancUne fois encore, je choisis les vivants.A M.