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Sybille de Bollardière
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Sur l'ombre des enfants

12 Novembre 2016, 07:57am

Publié par Sybille de Bollardière

Sur l'ombre des enfants
Sur l'ombre des enfantsSur l'ombre des enfants
Sur l'ombre des enfantsSur l'ombre des enfants

Une pause le long de la rivière pour oublier dans le pas des enfants les vociférations du monde et le silence des départs. Plus que les relents d’une élection nauséabonde, c’est la voix disparue qui m’émeut. J’ai peut-être écouté Léonard Cohen trop longtemps, je n’ai pas vu le monde changer, enfin pas au point de combattre et contre qui l’aurais-je fait ? D’est en ouest, de droite ou de gauche, ici ou là-bas, ce goût du pire, de l’outrance et de l’abject si largement partagé me désarme quand ce n’est pas l’ignorance ou l’obscurantisme. Asli Erdogan écrivaine - le mot prend du sens pour moi maintenant - menacée de prison à vie en Turquie et nous démocrates frileux, condamnés au moins pire. Alors marcher au fil de l’eau sur l’ombre des enfants, écrire pour soi, en marge, pour le temps à venir. 

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La Seine ce matin

6 Novembre 2016, 18:33pm

Publié par Sybille de Bollardière

La Seine ce matin
La Seine ce matinLa Seine ce matin
La Seine ce matin

Retourner sur les lieux et revoir le décor des « Mauvais sentiments », celui du souvenir et celui du roman qui le recouvre, l’épouse avant de le remplacer dans ma mémoire. Je suis ce que j’écris. La Seine d’aujourd’hui, glaciale et bleue sous le ciel de novembre, se souvient elle aussi :

« Les planches vermoulues et disjointes s’avancent sur les eaux épaisses de la Seine. Au loin, la rumeur des routes comme une vague sur un récif, et partout ce gris qui ne doit rien à la saison. Le linceul blanc des anciennes cimenteries recouvre encore le paysage. Seul le désir de se perdre a pu attirer Claire dans cet endroit. »

 
Extrait « Les mauvais sentiments » Sybille de Bollardière
La Passagère, novembre 2016 - 336 pages 18 €
Au fait, vous pouvez le commander dès aujourd’hui chez votre libraire
 

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1er novembre dans la vallée

1 Novembre 2016, 16:14pm

Publié par Sybille de Bollardière

1er novembre dans la vallée
1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée
1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée
1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée
1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée1er novembre dans la vallée
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Yoshka et Belle Ile

1 Novembre 2016, 09:33am

Publié par Sybille de Bollardière

Photos volées.. sur le netPhotos volées.. sur le net

Photos volées.. sur le net

Yoshka, j’écris ton nom en tête du jour, je l’invoque et avec lui toutes les images volées, virtuelles ou réelles. J’écris ton attente pour t’accompagner, pour tuer le temps que tu ne comptes plus, que tu ne veux plus compter. De nos comptes à rebours le tien est le plus court me disais-tu et si rien n’est démenti aujourd’hui, je regarde cet indécent soleil de novembre avec les couleurs de nos nuits d’écriture. Ta voix au bout du fil, les pages de Borges, l’affaire des scolopendres, l’amour en zone inondable, les fragments de Lichtenberg et cette histoire de Dieu à écrire.

Arrête ! Remets-toi bordel ! Il y a du grain à moudre et tes vitres voilées de nicotine te cachent un océan. Et Belle Ile, tu l’as oubliée ? Belle Ile si belle en ce moment, je le sais, je le devine. Belle Ile, la terre promise d’Over Yonder, ta page blanche, ton invitation, ta frontière avec le monde.

Mais je sais Yoshka, tu fais ce que tu veux. Tu connais la règle du jeu. Toi tu joues aux échecs et moi aux dames. Rabbi Nahoum, l’un des fils du Rabbi de Rijjin près de Kiev, disait à propos du jeu de dames : « Premièrement on ne peut faire deux pas à la fois. Deuxièmement n’aller qu’en avant et ne jamais reculer. Et troisièmement lorsqu’on est parvenu jusqu’en haut, on a le droit d’aller partout où l’on veut. »

Alors Belle Ile t'attendra à la pointe des Poulains le soir, à la tombée du vent.  

 

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