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Sybille de Bollardière

poesie contemporaine

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Poésie en mouvement, deux spectacles

8 Mai 2025, 09:28am

Publié par Sybille de Bollardière

Vendredi 16 mai ou samedi 31 mai  -  Entrée libre

Une série de poèmes narratifs qui ont pour thème l’écriture, la nuit, la mer, le temps et l’effacement.

Plusieurs tableaux mis en scène par Alyse Pilloix, lus par Philippe Auvrignon, Marc Duprez, Cathy Novo et Sybille de Bollardière.

Durée environ 1h – Adolescents et adultes ​​​​​​

Noires, chaque nuit réinvente le monde.
Lecture de poésie en mouvement

Sybille de Bollardière, autrice :
« Ce recueil de poèmes, est pour moi une ode aux nuits, à la littérature et plus particulièrement à la poésie ». 

Alyse Pilloix, scénographe :
« Les poèmes de « Noires » évoquent des instants de vie, bien entendu en lien avec les expériences de son autrice, mais son vécu émotionnel est un miroir pointé vers le cœur de ses lecteurs. C’est l’universalité du texte qui m’a intéressé. 
J’avais envie de suggérer des moments d’émotion, divers et changeants, car cette poésie ne raconte pas une histoire linéaire. Je voulais créer des illusions et des métaphores visuelles qui stimulent l’imagination des spectateurs et ouvrent des chemins vers des émotions enfouies ou viscérales. 
Les 4 lecteurs de « Noires » parlent comme si l’expérience qu’ils lisent était la leur, mais j’aimerais que le public se connecte avec les similitudes de son propre vécu. 
La mise en scène mélange, au gré des mots, des références anciennes ou modernes, des espaces naturels ou imaginaires, emmenant le public vers un voyage intérieur ».

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Soir de septembre

15 Octobre 2024, 10:46am

Publié par Sybille de Bollardière

Un vent d'est en rafales
Pousse vers l'ouest notre rencontre
Et le souvenir que j'en ai
À me lire
On pourrait croire que je n'ai aimé que des morts
Et pourtant
Entre les nuages et les coups de pinceau du soleil
Sur la terre rouge australe, tu étais là, vivant
Comme hier sous le seringa
Où nous étions ton fils et moi
Devinant la nuit à venir
Un rideau d'ombres dans les yeux
 
Nous serons toi et moi
Toujours coupables d'avoir séparé l'inséparable
Les années passent et ne parviennent pas à effacer
Ces matins où nous avons renoncé à parler
Et les soirs où oubliant de me taire 
Je parlais pour deux de ce que tu aurais du faire
Et de ce que j'aurais pu ignorer
 
Se souviendra-t-on de nous
De ce que nous aimions
Des silences de notre passion
Du malheur de ne pas savoir être heureux

Alors encore une fois prononcer ton nom face à la nuit

Et rêver pour l’avenir de bonheurs prudents
À l'abri des vents noirs et des eaux froides de l'ennui

Septembre 2024

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Monologue

14 Octobre 2024, 08:32am

Publié par Sybille de Bollardière


De l'été qui s'en va
Les teintes d'encre d'un ciel de pluie
La vie immobile
comme on retient ses larmes
dans l'attente d'un baiser
Plus seule que la page d'un livre
J'invente mon lecteur
Comme un malentendu
Dès les premiers mots
Je vais à sa rencontre
marchant vers l'inconnu

Tout attendre de lui
Exister en écrivant
Plus seule que la page d'un livre
Tendue vers l'impossible aveu
Et lui, l'autre que la page délivre
Fragile et dépossédé
D'une vague comme d'un silence
Effaçant d'un mot la sentence
L'absence ou l'immobilité
 

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Jacques Réda

4 Octobre 2024, 09:07am

Publié par Sybille de Bollardière

Nul seigneur je n'appelle, et pas de clarté dans la nuit.
La mort qu'iL me faudra contre moi, dans ma chair,

prendre comme une femme,
Est la pierre d'humilité que je dois toucher en esprit,
Le degré le plus bas, la séparation intolérable
D'avec ce que je saisirai, terre ou main, dans l'abandon

Sans exemple de ce passage 
Et ce total renversement du ciel qu'on n'imagine pas.
Mais qu'il soit dit ici que j'accepte et ne demande rien

Pour prix d'une soumission qui porte en soi la récompense.
Et laquelle, et pourquoi, je ne sais point :
Où je m'agenouille il n'est foi ni orgueil, ni espérance.
Mais comme à travers l'œil qu'ouvre la lune sous la nuit.
Retour au paysage impalpable des origines,
Cendre embrassant la cendre et vent calme qui la bénit.

Jacques Réda

 

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