Ce qui manque c'est le vent
Puissance de l'immobilité... Explorer l'entre-deux des récits, des poèmes ou de toute autre activité littéraire n'est pas sans intérêt mais ce qui manque, c'est le vent.
Je dépends du temps, des saisons et de leurs humeurs et il me semble que le vent nous fait défaut depuis quelque temps. Trop de pluie, trop de neige et trop de gris que les bourrasques de Nord-ouest auraient avantageusement balayés.
Il me manque aussi ce vent du Nord-est, sa magie bleue qui nous offre un ciel transparent dès le petit matin. Plus que le plat silence, les bruits des lointains d'ici, où je vis...
Ainsi j'aime le vacarme des vagues sur les brisants les jours de vent du Nord. A des lieues de la mer, l'autoroute et ses embouteillages nous offre des illusions maritimes. Si c'est le train que l'on entend, alors, la brise est du sud et il pleut déjà où ça ne tardera pas, une pluie douce et pénétrante comme les bons sentiments, l'ennui et la démocratie d'aujourd'hui.
Ce matin, calme plat, Versailles la provinciale se presse endimanchée, vers les parvis et le marché. Nul doute qu'après quelques pâtisseries elle s'offrira dans l'après-midi, une virée familiale dans les allées du parc. (Le parc a trop souffert du vent pour se plaindre de son absence mais c'est la lumière qui manquera)
Oui le vent et sa lumière nous manque comme la passion, le style et l'utopie...
P.S : Alors plutôt que d'aller voir Depardieu (Qui ne manque pourtant pas de passion) dans son dernier rôle de géant, je vais lire les Mémoires de Dumas. Alexandre père, c'est un cyclone à lui tout seul et si le vent se lève, j'irai voir les tours du Château de Monte-Cristo, c'est à deux pas.