La vallée, poème
La vallée
Devant moi ces photos d’octobre d’il y a trois ans
Un autre monde, un autre temps, c’était avant
Comme aujourd’hui un bleu transparent sur un décor aveugle et sourd
Un paysage beau et indifférent qui ne perçoit rien de l’avenir
Ou ne veut rien dire de la menace qui plane
Comment cette vallée que j’aime tant n’a-t-elle rien vu de ce qui me guettait
Comment le ciel peut-il être aussi bleu avant tant de larmes
La nature n’a-t-elle aucun attachement pour celui qui l’a quittée
Aujourd’hui, comme il y a trois ans
La vallée sous un bleu indécent saisie dans l’immobilité
Indifférente à ce qui s’annonce
L’oubli, notre dernière demeure