L'issue de secours
Autrefois, j'aimais mars, ses promesses ou plutôt les vélléités d'un printemps qui s'annonçait comme tous les printemps, léger. j'aimais flaner dans la ville et rêver d'y croiser un ami perdu de vue, un air de musique ou encore un petit coin de soleil à l'angle d'une rue. J'étais libre et marchais nez au vent avec des bouts de poèmes sur la langue et une écharpe de mots. Et puis il y a eu Yoshka et les autres, tous ces personnages avec leurs désordres et leur manie de vivre à l'ombre tout en rêvant de lumière et maintenant, c'est moi qui ai le coeur à l'envers... A force d'écrire, de courir après le temps, les mots... Alors, quand ils me demandent :
-Mais tu es qui toi ?
Je réponds, agacée
- Mais qu'est ce que vous croyez ! Moi, "je ne suis pas" j'écris...
L'écriture parfois me rappelle les confitures de trois jours que nous préparions avec les maltaises... Le premier jour on laisse tremper, le deuxième jour, juste quelques bouillons et on laisse reposer et puis enfin le troisième jour on ajoute le sucre et c'est parti pour la grande ébullition... Quand le sirop prend, on met en pot et le lendemain on couvre... Ah quel bonheur ce sera de couvrir le travail bien fait ! j'en rêve ,mais l'issue de secours, ce n'est pas encore pour aujourd'hui... Allez, je file travailler !
-Mais tu es qui toi ?
Je réponds, agacée
- Mais qu'est ce que vous croyez ! Moi, "je ne suis pas" j'écris...
L'écriture parfois me rappelle les confitures de trois jours que nous préparions avec les maltaises... Le premier jour on laisse tremper, le deuxième jour, juste quelques bouillons et on laisse reposer et puis enfin le troisième jour on ajoute le sucre et c'est parti pour la grande ébullition... Quand le sirop prend, on met en pot et le lendemain on couvre... Ah quel bonheur ce sera de couvrir le travail bien fait ! j'en rêve ,mais l'issue de secours, ce n'est pas encore pour aujourd'hui... Allez, je file travailler !