Conversano 11 septembreCiel sombre et bas sur les Pouilles du nord, un temps doux, idéal pour visiter Albarobello et ses célèbres « trullis ». Dès la sortie de Putignano, nous découvrons au hasard de la campagne, ces étonnantes constructions presqu'orientales, qui me rappellent l'Anatolie.Mais le site est très fréquenté... Autant dire que photographier un de ces fameux « trullo » sans touriste tient de la prouesse, mais on y arrive surtout quand on se résout à délaisser les ruelles aux magasins « très ciblés » pou le quartier dit « habité ». En fait une bonne partie des charmants trullis sont convertis soit en boutique soit en « resort » à 100 € la nuit. Les habitants qui restent chez eux se terrent au fond d'une ruelle ou au contraire, font visiter leur intimité et ce commerce qui ne dit pas son nom-parce qu'officiellement c'est gratuit- n'est pas tout à fait de mon goût. Je passe. Il suffit de flâner dans les ruelles jusqu'à l'église qui surplombe un jardin public. On retrouve à Alberobello comme à Locorondo, Martina Franca ou Ostuni des traits communs : la même situation en hauteur, un plan circulaire et surtout cette admirable blancheur qui prend d'autant plus de relief sur un ciel d'ardoise.
Marcher, flâner et se délester peu à peu de l'inutile. Avec la sensation d'être partie depuis longtemps me revient l'envie de lire. Je viens de commencer le très beau livre de Santiago Amigorena « Le ghetto intérieur » « Qu'est ce qui fait que parfois nous disons que nous sommes juifs, argentins, polonais, français, anglais, avocats, médecinsprofesseurs, chanteurs de tango ou joueur de football ? Qu'est ce qui fait que parfois nous parlons de nous même en étant si certains que nous ne sommes qu'une seule chose, une chose simple, figée, immuable, une chose que nous pouvons connaître et définir par un seul mot ? » S.A.
Dans les villes blanches des Pouilles où je marche accompagnée, je cherche le décor d'un passé à écrire, un jardin où installer ce qu'en Italie on appelle « Rimembranze »Journal d'ItalieLes Pouilles 2019
Ostuni la ville blanche
Martina Franca
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