Auteure. Romans, récits, poèmes. Atelier d'écriture, photos.
Les scolopendres
A Richard, alias Yoshka, alias Over
L’affaire des scolopendres ou pourquoi j'ai renoncé à publier ici le prologue d'Une femme d'argile (septembre 2008)
Humeur actuelle : indescriptible De : Over Date : 28 août 2008, 17:17 Chère Sybille, ... J'ai lu l'extrait de ce roman à paraître et dont l'action se déroule en Afrique. Pouvez-vous me dire quand il sera édité? D'autre part, Je vais probablement énoncer une bêtise mais j'ai constaté que vous écrivez " la " scolopendre. Je savais que scolopendre était féminin quand il s'agit d'une fougère mais je pensais qu'il était masculin quand il est question du mille pattes. Pouvez-vous éclairer ma lanterne sur ce point? Je vous souhaite tous les succès et je me sens très honoré d'être dans vos " amis". Bien à vous. OverVoici les preuves chères Sybille et veuillez, je vous prie les ajouter avec les mails dans le dossier sur votre site.
...Et je vous en conjure, Chère Sybille, corrigez mes coquilles et fautes dans mes courriers...à chaque mail, je m'enfonce un peu plus dans le ridicule. Je crois bien avoir écrit " Chères Sybille" dans le dernier. C'est vrai que j'adore les histoires de doubles, mais tout de même...
Bien à vous.
Over
PS: Mon père qui a été le premier à mettre le doigt sur mon inanité avec le Littré, réclame déjà une dédicace de votre main sur la précommande qu'il a faite de votre roman.
Je m'engage de mon côté à informer tous mes amis et pas seulement my spaciens de la prochaine sortie de votre best-seller. Au fait, vous avez besoin d'un agent littéraire ou d'un imprésario?
De : Over Date : 01 sept. 2008, 17:08Chère Sybille,
Ça se complique avec la symbolique de la scolopendre. Je suis tombé sur un site qui ressemble à de la kabbale arabe. Je vous envoie le lien. Mais je vous avoue que ça m'a l'air très pointu comme article.
http://mahdisme. kouaa-blog. com/post/10572/25428
Chère Sybille,
Mon dictionnaire étymologique Robert me dit qu'au XVeme siècle, la scolopendre était un serpent fabuleux. (à l'en croire, "scolopendre" aurait même été un insecte au XVIeme..)
Votre intuition du reptile sous-marin est donc fondée. Et celle d'un long roman est avérée. Votre phrase serait un très joli début. "Je crois que le scolopendre est un long roman qui hante le tréfonds de l'humanité, une sorte de reptile sous marin qui suivrait le cours incertain de nos humeurs inconscientes (...) me voici acharnée à aller jusqu'au bout de cette bête tapie en moi que je croyais avoir anéantie." Oui, il suffit de lier les deux phrases et le lecteur est comme aspiré dans un vortex. Il veut savoir la suite. En plus, ça commence au Congo...
Over
Ps: le texte de Fabre est en effet admirable.
2011 note : La scolopendre est un nom épicène fémininUn nom épicène, du latin epicoenus dérivé du grec ancien ἐπίκοινος « possédé en commun », qualifie un nom non marqué du point de vue du genre grammatical. Est épicène un nom bisexué pouvant être employé indifféremment au masculin ou au féminin.
Over Yonder, alias Yoshka, alias Richard Lichtenberg
Le dernier voyage du Lancastria
Le dernier livre de l'atelier d'écriture :
Pourquoi l’une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire est-elle restée secrète ?
Un roman à neuf voix pour faire revivre cette tragédie
« Le dernier Ouest-France traînait sur le comptoir... En première page en gros et en gras : « L'anniversaire : des milliers de morts dans la tragédie fantôme... Il y a 75 ans, le 17 juin 1940, le paquebot anglais Lancastria sombrait en vingt minutes, assailli par les bombes allemandes au large de Saint-Nazaire. Aujourd'hui encore, on ignore le nombre de victimes... On parle de 6 000 morts. »
C’est la découverte de cette catastrophe méconnue à la une du quotidien Ouest-France en juin 2015 qui inspira à L’Alduna ce roman à neuf voix. Tout en respectant les faits et la réalité historique, chaque auteure s’est glissée dans la peau d’un personnage de fiction pour faire revivre le drame des naufragés du Lancastria. Dans ce récit émouvant et passionnant, on découvre les vies de réfugiés venus de toute l’Europe, pour échapper à l’invasion Allemande. Le lendemain, alors que de Gaulle lançait l’appel du 18 juin ; le Lancastria lui, sur ordre de Churchill, était condamné aux ténèbres du « secret défense » et de l’oubli.
Ce livre est aussi l’aventure de « l’écrire ensemble » vécue par les auteures de l’Alduna depuis septembre 2015. Dix-huit mois d’échanges, de dialogues, d’émotions et d’écriture dans la peau de ceux que nous avons voulu faire vivre pour que l’on oublie pas les naufragés du Lancastria.
L’Alduna, collectif de l’atelier d’écriture de La Passagère, est composé de : Catherine Becquart, Olga Bunzl, Sarah Delacour, Francine Lenoury-Heude, Pascale Grilliat, Corinne Leveillé-Nizerolle, Diana Wander, Valérie Weber et Sybille de Bollardière.
La Passagère octobre 2017
150 pages 13€
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Avant la nuit
Lundi 4 décembre
Comme un marché de Noël, mais plus en quête de mots, de recyclage des mal-entendus, des invendus, des livres ouverts et jamais lus, Je tombe sur "l'Impair" de Michel Deguy.
"La poésie est pensive, elle pense en pensant." Et plus loin "L'accompagnement du poème, ses préparatifs et ce que j'aimerais appeler les didascalies d'une énonciation poétique, demandent des soins."
Et le soin chez Deguy c'est l'entre-deux, l'entre soi et le lien sans cesse hésitant de l'attachement.Oui j'y suis, c'est bien là ou quelques pages plus loin le premier mot que je retiens Rabot. Associer l'outil à la mémoire, aux copeaux récoltés par ma pensée simplificatrice ou vieillissante. Et toujours dans le même champ lexical, le burin et l'action buriner, racler.
La récidive. J'ai à faire avec ça aussi, j'aime ce mot, tout écrivain est un récidiviste.
Abstinence, mot étrange et étranger qui donnerait Abstine un personnage de théâtre déjà sacrifiée, victime renonçante.
"La littérature n'est pas un savoir, c'est une perte active" Oui certes, et mon panier de mots en main, renonçant au poème comme Abstine renonce à tout ce qui est bon, je regarde la nuit tomber en buvant mon vin noir.
Je pense à l'ancêtre de l'homme marchant entre chiens et loups dans la fange des points d'eau en quête d'une proie. La littérature pour moi, c'est la commémoration de cet instant d'ombre, d'espoir et de mort. L'homme à peine redressé, avançant dans la crainte et la faim. Le ventre vide et la peur du soir qui tombe. L'heure des prédateurs, manger avant d'être dévoré comme écrire avant de mourir pour laisser sa trace sur le papier comme l'empreinte des premiers hommes dans le cloaque primordial...