Muse
Muse
Après la route, la pluie, les phares aveuglants
Et sur l’écran des nuits, les mots d’un inconnu
Aigus, précis, des mots en musique
Qui prolongent je ne sais quel temps
Que l'on devine commun
Le temps du héron, de l'eau et des silhouettes disparues
De mémoire, je redessine les plaines
Leurs couronnes de vanneaux huppés
Et mes souvenirs de muse ordinaire
De celles que l’on couche en bas de page
Sans autre honneur que quelques vers
Dans la chambre sous les toits
Ouverte aux combles des nuits
Les brouillons d’amour s’offraient des paradis bleu marine
Une page d’illusions parfois
De celles que l’on se lit glacés au petit matin
Dans le souvenir des corps et l’envie des mots
Oui, tout cela avant d'écrire un jour...