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Sybille de Bollardière

poesie

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Transports

15 Mars 2010, 21:57pm

Publié par Sybille de Bollardiere

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Transport en commun le long du Luxembourg
Et des lambeaux d’amour accrochés aux grilles
Quand le 82 remonte la rue Vavin
Aussi étroite que mes souvenirs qui se balancent au vent
Comme les fruits des platanes dans leur décor d’hiver.
Plus loin Raspail et ses croisements de mémoire
Quand Beauvoir faisait traverser Sartre, ici
Où je passais avec mes vingt ans
Mon carton à dessin
Et l’âme poète au bout du fusain.
 
La Grande Chaumière n’est plus très loin
Et aussi cet Atelier au temps suspendu
Où je posais dans les courants d’air
Pour un œuf dur et une leçon de perspective
A la coupole, steak au poivre et profiteroles
J’échangeais cheveux blonds contre yeux noirs
Et la verticale amnésique, je repartais vers le Maine
Façades nord, aussi chères, mais suantes d’ennui
Au cœur noir des vitrages.
 
Le 82 gémit contre l’asphalte
Et quand j’entends Vaugirard
Je sens l’amour à bout de bras,
Dans les rotatives du siècle
Et maintenant l’épilogue silencieux à Duroc
En mémoire de ce qui n’a pas eu lieu
Je descends
Absente comme les années traversées
De Maillot à Luxembourg en 82
 
Mars 2010

 

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Le ciel de Paris, ses silences...

14 Mars 2010, 21:00pm

Publié par Sybille de Bollardiere

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Le ciel de Paris, ses silences sur les berges,
Un couple et ces mots que l'on désigne d'un geste,
Là-bas, à l'Est
Un voyage, un retour ou simplement un souvenir
Là-Bas,
Il disait ça souvent du temps que nous parlions
De tout, de rien,
Dans la lumière des jours à écrire
Des jours à devenir grands,
Grands écrivains ou grands enfants
Main dans la main sûrement

Alors maintenant que je me condamne à la silencieuse et ingrate saison de l'écriture d'intérieur - toujours au printemps ou du moins quand il s'annonce - je pense à ces berges amoureuses, au bleu d'un ciel convoité, et rassasiée d'images, je file à ma copie...



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Retour de Brocéliande

3 Février 2010, 07:46am

Publié par Sybille de Bollardiere

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Retour de Brocéliande

 

L’arbre de février gémissait de mémoire

Sous l’empreinte glacée du vent

Mais demain dans mon souvenir

Deux petites filles danseront à contre jour
Avec leur ailes de papillon

Et leurs sourires multicolores


 

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L'invitation - 1 - Passions ténébreuses

23 Janvier 2010, 11:29am

Publié par Sybille de Bollardiere

La page blanche dans "l'entre-deux" des récits s'est murée dans le silence et le poème est retenu ailleurs alors, j'ai choisi l'invitation, ma page ici, ouverte aux citations et que ces mots recopiés prennent forme de voeu, de partage aussi.


"Triste corps colonisé par le vide
Sans un record à signaler
rien au fond
rien à l'entour
absolument rien
rien pour stimuler les fêtes guerrières.
Au point de départ, l'on était plusieurs à surveiller le bruit de la pendule, la lente expulsion des jours. avec patience nous attendions. En suspens, La musique tramée par nos oreilles fît murir les fruits dérisoires de nos cerveaux qui, sous l'effet de la pourriture, se transformèrent aussitôt en bouillie répugnante. Tout s'est désagrégé. Les innombrables tic-tac rythment les obsessions et les bégaiements de la tribu. Les insectes au vol, échappés de la trotteuse, n'habitent évidemment pas d'autre lieu que le silence bourdonnant."

"Gloire à tous ceux-là qui de leurs cris tissent les feux de l'aube !
Le poète rêve d'en faire partie."

"Ombre nerveuse à texture de chaos
Notre amour qui nous torture sans que nous en sachions la cause. Mais ombre vivante, quoique ruse indéchiffrable de nos mains nouées autour d'un arbre sans racines et aussitôt dénoués dans le vent borgne de midi. Le dieu né de nos passions, tantôt nous rapproche, tantôt nous sépare, faisant de chacun de nous un martyr écorché vif. Rage pure aux nervures du désir.

Une fois la nuit tombée, nous tentons de raccommoder notre amour. La réconciliation ne tardera plus malgré l'insupportable asservissement de nos lèvres à des mots de vengeance et de reproche. Tempêtes. Toutes les passions sont ténébreuses. Nos chenilles nous dévorent. Violence toujours neuve. Nos étreintes fougueuses. Je soigne mes démons irascibles. ma rage inextinguible. Un galop de cheval dans tes cheveux rebelles. je voudrais que rien ne m'arrête. Anarchie dans le noir. Nos corps enlacés. Vaines les promesses, car au lever du jour l'ombre à nouveau mangera sa part de clarté partout où tu mettras les pieds.
Et chacun, de son côté, revivra tout seul un impossible amour, pourtant l'unique qui soit vrai parce que nourri de douleur."

Frankétienne
Ultravocal - Editions Hoëbeke
Collection "Etonnants Voyageurs"
avril 2004


SdeB
 

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