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Sybille de Bollardière

poesie

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Terres d'élection

1 Décembre 2017, 19:33pm

Publié par Sybille de Bollardière

Remise de peine

Rien n’est perdu

Tout est enfoui à fleur de terre

De mer, d’arbres ou de lisière

Dans des villes extasiées

Aux aubes imprécises

Sur des plaines éventées

Où je tisse en marchant

Des collines de nuages.

 

Rien n'est perdu

Tout est à oublier

J’ai choisi les vivants et la peine

Et plus encore

Ceux que je ne connais pas.

 

Dans mon brouillon de vie

L’inconnu me manquera toujours

Comme ces fleuves

Plus haut que mon souvenir

Les sources du Nil et du Congo

Les premiers pas de la Loire

Et tout ce que j’ignore.

 

Rien n’est perdu

Tout reste à découvrir

Vallées, rivages et plaines immenses

Chemins de fer taillés dans mon vertige

Et les mots pour le dire

 

La route des livres, une main

Un cœur libre

Et couché à mon côté

Le chien de mes peurs

 

J’ai besoin de temps.

 

Terres d'élection

Recueil de poèmes

Décembre 2017

La Passagère 7 €

 

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un jour de semaine

31 Mars 2017, 10:02am

Publié par Sybille de Bollardière

Un jour de semaine sur la grève de mars.

Isolement au sein de l’éphémère, une plage après la marée.

Vent du sud et soleil blanc

le paysage s’offre des teintes de mine de plomb

une ardeur de juillet.

Lentement, la vague froisse le silence sous l’assaut bavard des goélands.

 

Mémoire de pierres

dressées face au flot

posées sur l’horizon comme les gisants d’un autre temps

elles m’ont connue à tous les âges, sous tous les vents.

Les yeux fermés, je dessine leurs courbes, leurs déchirures

j’inspecte leurs blessures, ces effondrements de la roches

et leurs plaies nouvelles béantes sous le soleil de mars.

Sur l’île au loin, la lande verte des dernières pluies d’hiver.

 

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Un lac comme un calice offert aux dieux

21 Septembre 2015, 07:15am

Publié par Sybille de Bollardiere

Credits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-Trotting
Credits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-TrottingCredits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-Trotting
Credits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-TrottingCredits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-Trotting

Credits photos :Charlie Kellogg, Olivier Wandestrick, Barour Thomassen ,Globe-Trotting

Parmi les îles Féroé,Danemark, le somptueux lac Sørvágsvatn, lac situé dans la partie nord de l'île de Vágar.

L'Ecume bleue d’une vague
En son crépuscule de larmes
Comme un calice offert aux cieux
Pour sceller nos égarements
 
Se noyer d’étoiles
Pour un reflet du ciel
Quand la douleur nous livre
Hébétés
A ces plaines immenses
Où rien ne commence
Où rien ne finit
Seule la violence nous délivre
Et nous lie à la mer
 
Ici
Je suis devenue l’hôte
Des songes de l’homme
 
Poèmes épars 1980

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Vie privée

23 Juin 2015, 18:01pm

Publié par Sybille de Bollardiere

Vilhelm Hammershøi  http://www.sybilledebollardiere.com/album-2140428.html

Vilhelm Hammershøi http://www.sybilledebollardiere.com/album-2140428.html

La Vie privée. Je n’ai pas de mots pour ça, c’est hors du champ de ma langue. Moments à vivre, à peindre, morceaux de temps inscrits sur la page et qui resteront muets.
Ma vie privée de mots, suspendue.
J’écris pour qu’on ne me lise pas.
A tâtons dans le noir, les mains tendues, j’avance aveugle et mutique vers l’inconnu.
J’avance emmurée dans l’image qu’un autre se fait de moi face au miroir de ses peurs.
Je vous le dis, c’est une chance de se perdre.
Je ne peux pas tomber je suis la chute, l’écartée, la protégée, l’ombre sur le chemin, la prière du matin. Je ne crains rien.
J’écris pour qu’on ne me lise pas.
Si j’ai délaissé les morts c’est pour voyager léger parmi les vivants.
Les premiers ne me demandent plus rien, de vie privés comme une peau de chagrin et les suivants n’en souhaitent pas davantage
Alors avec les caprices de bleu de ce jour de juin, je glisse dans le temps de l’autre comme cet arbre qui annonce la mer et l’insistance des vents en épousant la courbe d’une vague.
C’est une chance de se perdre.
 
Autres tableaux de Wilhelm Hammershoi

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