Le dernier voyage du Lancastria dans Le Perche
Un bel article d'Emilie Jouvin paru dans "Le Perche" sur Le dernier voyage du Lancastria et l'atelier d'écriture...
Photo prise dans la Galerie Rouges en Verts devant une toile de Si-eds van Strobos
Auteure. Romans, récits, poèmes. Atelier d'écriture, photos.
Un bel article d'Emilie Jouvin paru dans "Le Perche" sur Le dernier voyage du Lancastria et l'atelier d'écriture...
Photo prise dans la Galerie Rouges en Verts devant une toile de Si-eds van Strobos
Saint Lunaire ce soir, un chemin de soleil et de vent pour annoncer les saisons à venir. Liberté sous contrôle entre un muret de béton et quelques barbelés. Le soir sent déjà le pin, les embruns l'hiver recule, la nuit aussi. Demain une journée d'écriture et qu'importe le temps, la lumière de mars est là.
Les lisières rousses au soleil levant et devant elles, le fouillis buissonnant et jaune de cette fin d'hiver. Je n'ai jamais aimé attendre mais les saisons sont lentes, les livres trop courts et je rampe vers l'ailleurs en grinçant des dents.
Commencer le dernier roman de Paul Auster, étaler sur la table son énormité convoitée pour y puiser sa propre légende. Un livre trop gros pour voyager d'ailleurs je me contente de l'hiver ici ou plus à l'ouest quand le devoir m'appelle. 4321 n'ira ni aux Caraïbes ni en Thaïlande et devra se contenter de la nappe à carreaux rouge et vert, des miettes de pain, de la trousse baillant bouche ouverte sur les stylos, bille, crayons prêts à dégainer pour m'accompagner dans mes guerres intestines.
Lire est une aventure, une passion lente qui durera autant que l’attente et l'hiver qui reprend vigueur. Entre deux allers-retour à l'ouest où la mer n'est plus que de mémoire, ici ou là, je tiendrai...
"Car il y a tant de choses que je n'ose vous direTant de choses que vous ne me laisseriez pas direAyez pitié de moi.."Apollinaire, CalligrammesLa prière : "Je contemple et cette contemplation me fait mal. Je ne pourrai jamais rien demander à Dieu puisque je ne sais pas parler Sa langue."
L'oubli : " Chaque soir il y avait un spectacle, parfois deux. L'oubli creusait alors ses caves profondes. Avec le temps nous les transportâmes en Israël.
Histoire d'une vie, Prix Médicis étranger 2004Aharon Appenfeld Traduit de l'hébreu par Valérie ZenattiA lire aussi : Les eaux tumultueuses, même traductrice et en poésie : "Après la pluie, nous marchions main dans la maindans les jardins bosselés de l'enfanceAu milieu des fleurs écrasées et des eaux vieilles et sales.Pourtant les promenades main dan la main ne se racontent pas." Comme un bal de fantômesEric PoindronEt les saisons bleues de Wang Wei, poète et peintre.Texte français de Patrick Carré - Phébus "Regard fixe à l'abandon -Dissipe un instant ma peine.L'herbe bleue salue l'eau limpide,Les nuages blancs dérivent aux crêtes de turquoise." Et n'hésitez pas à visiter : La Passagère -Edition pour découvrir ses derniers articles, les textes de l'atelier d'écriture