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Sybille de Bollardière
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Avant la nuit

8 Décembre 2017, 09:56am

Publié par Sybille de Bollardière

Lundi 4 décembre

Comme un marché de Noël, mais plus en quête de mots, de recyclage des mal-entendus, des invendus, des livres ouverts et jamais lus, Je tombe sur "l'Impair" de Michel Deguy. 

"La poésie est pensive, elle pense en pensant." Et plus loin "L'accompagnement du poème, ses préparatifs et ce que j'aimerais appeler les didascalies d'une énonciation poétique, demandent des soins."

Et le soin chez Deguy c'est l'entre-deux, l'entre soi et le lien sans cesse hésitant de l'attachement.Oui j'y suis, c'est bien là ou quelques pages plus loin le premier mot que je retiens Rabot. Associer l'outil à la mémoire, aux copeaux récoltés par ma pensée simplificatrice ou vieillissante. Et toujours dans le même champ lexical, le burin et l'action buriner, racler.

La récidive. J'ai à faire avec ça aussi, j'aime ce mot, tout écrivain est un récidiviste.

Abstinence, mot étrange et étranger qui donnerait Abstine un personnage de théâtre déjà sacrifiée, victime renonçante.

"La littérature n'est pas un savoir, c'est une perte active" Oui certes, et mon panier de mots en main, renonçant au poème comme Abstine renonce à tout ce qui est bon, je regarde la nuit tomber en buvant mon vin noir.

Je pense à l'ancêtre de l'homme marchant entre chiens et loups dans la fange des points d'eau en quête d'une proie. La littérature pour moi, c'est la commémoration de cet instant d'ombre, d'espoir et de mort. L'homme à peine redressé, avançant dans la crainte et la faim. Le ventre vide et la peur du soir qui tombe. L'heure des prédateurs, manger avant d'être dévoré comme écrire avant de mourir pour laisser sa trace sur le papier comme l'empreinte des premiers hommes dans le cloaque primordial... 

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Terres d'élection

1 Décembre 2017, 19:33pm

Publié par Sybille de Bollardière

Remise de peine

Rien n’est perdu

Tout est enfoui à fleur de terre

De mer, d’arbres ou de lisière

Dans des villes extasiées

Aux aubes imprécises

Sur des plaines éventées

Où je tisse en marchant

Des collines de nuages.

 

Rien n'est perdu

Tout est à oublier

J’ai choisi les vivants et la peine

Et plus encore

Ceux que je ne connais pas.

 

Dans mon brouillon de vie

L’inconnu me manquera toujours

Comme ces fleuves

Plus haut que mon souvenir

Les sources du Nil et du Congo

Les premiers pas de la Loire

Et tout ce que j’ignore.

 

Rien n’est perdu

Tout reste à découvrir

Vallées, rivages et plaines immenses

Chemins de fer taillés dans mon vertige

Et les mots pour le dire

 

La route des livres, une main

Un cœur libre

Et couché à mon côté

Le chien de mes peurs

 

J’ai besoin de temps.

 

Terres d'élection

Recueil de poèmes

Décembre 2017

La Passagère 7 €

 

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Paris un soir

22 Novembre 2017, 17:16pm

Publié par Sybille de Bollardière

Paris un soir
Paris un soirParis un soir
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Le défaut des origines, nouvelle édition

10 Novembre 2017, 18:40pm

Publié par Sybille de Bollardière

A quarante-cinq ans, par peur d’être quitté, Henri se sépare de son compagnon Tom, trop jeune pour lui. Il continue à se punir en se faisant licencier de l’entreprise de stylisme qu’il a créée avec sa sœur Marina.

Anéanti, il décide de se retirer dans la maison de famille face à la mer, près de Saint Malo. Henri y renoue avec un passé tissé par une mère, Francesca, pleine de fantaisie créatrice, et un père violent, incapable d’affronter la vérité de ses enfants rebelles. Dans son refuge où Henri tente de recréer l’harmonie perdue entre les siens tout en jugulant les drames qui se nouent en sourdine, il rencontre Olivia, une femme libre et tendre qui s’attache à lui. Henri trouvera une réponse grâce à l’ultime volte-face de sa sœur et l’étonnant  cadeau qu’elle lui laisse.

Dans ce premier roman, Sybille de Bollardière campe avec maîtrise un quadragénaire inquiet et lucide, partagé entre son attachement à sa tribu familiale et ses amours gays. Dans les boîtes du Marais, les villégiatures tunisiennes où les bars bretons hantés par de faux aventuriers, le ton est toujours juste, aigu, sensible, entre le tableau de mœurs parfois cruel et l’émotion d’une histoire familiale souvent violente.

« Un roman de rage et de langueur à la fois… » O. Dubois, Le Figaro

Le défaut des origines a reçu le prix Lafayette lors de sa première publication en 2005

Novembre 2017 La Passagère

256 pages 17 €

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