La nuit glissait en chemise
Sur la corniche sans étoiles
A quelques pas du lieu
Où les poètes se retrouvent
pour leur duel de mots noirs
Pour drainer l’encre de mes veines
Tes larmes dans la parenthèse des cils
Et brusquement
L'herbe entre nos jambes
Jusqu'au Nadir d’un ciel d’aigue marine
Sous cette bouche où je colle mon front
Notre belle ardeur ternie jusqu'à l'oubli
Le tamis du corps, qu'a t il retenu ?
Que les livres déposent en moi ce que l'être cher abandonne.
Jonas un robot androïde plein d'empathie souhaite raconter son histoire. Il débarque dans la vie de l'auteure avec le projet de participer à son atelier d'écriture...
Dans le silence de janvier
L’heure des bilans et des comptes
J’archive les reproches, les défauts d’écriture
Ce que certains appelaient l’abus du génitif
En m’enjoignant de rester à l’ombre
Quand moi je levais simplement les yeux
Pour m’offrir l'ailleurs des nuits
Un supplément d’âme
Sous la pluie d’étoiles des Géménides
J’ai tant de reproches à te faire
Que j’en ai oublié que tu étais mort
Soustrait
Bientôt définitivement absent
Sous ta couronne de louanges
Et moi depuis tout ce temps
Assignée à résidence
A l’ombre
Ma place réservée par toi
Sans toi
Qui fut des années durant
Le fonctionnaire de l’impossible
Et pourtant
Dans vingt ans nous compterons nos morts
A visage découvert